Points saillants
- Deux astuces pour partir sur de bonnes bases
- Plusieurs trucs pour soutenir le développement du goût
- La variation de l’appétit et des goûts : un processus normal
Comment intervenir?
Il est fréquent de voir un tout-petit lever le nez sur les aliments qui lui sont servis, tant sur les aliments connus que sur les nouveaux. Profiter de la curiosité des enfants en les encourageant à découvrir ces aliments avec les cinq sens est un bon moyen de régler ce problème. Voici quelques pistes pour intervenir de manière positive !
Deux principes de base
- Servir à tous les enfants les mêmes aliments.
- L’encourager à goûter, sans pression, puis lâcher prise si un enfant refuse de goûter, afin de passer un moment agréable à table.
Il ne faut jamais forcer un enfant à manger au risque qu’il développe une relation négative avec cet aliment. Lors de la prochaine exposition, il faudra simplement réessayer. Peut-être que cette fois sera la bonne !
Quelques trucs à essayer
Avant de passer à table :
- Préparer les enfants à l’arrivée d’un nouveau menu ou d’aliments moins appréciés : montrer des photos des assiettes qui seront servies ou discuter avec eux des nouveaux mets en expliquant la provenance des aliments moins connus.
- Avertir les enfants 10 à 15 minutes à l’avance que la collation ou le repas sera bientôt servi pour leur permettre de se préparer mentalement à cette étape de la routine.
- Organiser un atelier culinaire avec le nouvel aliment servi. En touchant l’aliment ou en le cuisinant, l’enfant aura plus envie d’y goûter. Cuisiner apportera un fort sentiment de fierté !
- Lire une histoire sur les aliments ou réaliser des activités d’exploration permettra aux enfants de découvrir les aliments et d’en apprendre davantage sur eux. Chaque petit pas peut encourager l’appréciation des aliments.
À table :
- Susciter l’intérêt en explorant les aliments avec les tout-petits. Discuter de leur forme, de leur couleur, de la façon de les cultiver ou de les produire.
- Donner l’exemple en mangeant avec les enfants. Soyez enthousiaste lorsque vous mangez. Pourquoi l’enfant goûterait-il si la personne à ses côtés semble ne pas aimer l’aliment ou n’y goûte pas? Un autre truc est d’asseoir l’enfant à côté d’un ami bon mangeur, ce qui constituera un exemple positif qui lui donnera confiance.
- Laisser l’enfant décider de l’ordre dans lequel il mangera les aliments dans son assiette et de la quantité qu’il consommera.
- Avoir une attitude positive même si le tout-petit n’a pas mangé. À la fin du repas ou de la collation, retirer les assiettes, peu importe la quantité d’aliments restants, et ne faire aucun commentaire. Mentionner à l’enfant qu’aucun autre aliment ne sera servi, mais qu’il pourra manger sa collation après la sieste.
- Aider l’enfant à identifier les aliments qu’il connaît et aime afin qu’il puisse avoir un point de repère dans l’assiette. Il se sentira plus en confiance et cela l’incitera à goûter.
- L’ambiance est aussi un point clé à ne pas négliger ! Assurer une ambiance agréable à l’heure du repas et des collations est essentiel. Manger, c’est aussi une activité sociale après tout !
- Attention aux distractions telles que la télévision ou les jouets qui peuvent venir brouiller les signaux de faim et de satiété.
- Offrir régulièrement de nouveaux aliments ou des aliments moins appréciés. Débuter par de petites quantités.
- Patience et persévérance ! Un enfant peut aimer un aliment du premier coup, mais parfois il faut lui en présenter certains autres jusqu’à 15 fois et même plus avant qu’il les accepte !
L’enfant mange moins à un repas, mais davantage aux autres repas et aux collations?
- Il n’y a pas matière à s’inquiéter ! Un enfant en santé et au développement normal est capable de manger selon ses besoins. Vers l’âge de deux ans, la croissance ralentit et souvent l’appétit aussi. C’est tout à fait normal.
La qualité de l’alimentation d’un enfant ne repose pas sur un seul repas, mais sur l’ensemble de la journée ou même de la semaine.
- Il se peut aussi que l’enfant refuse de manger un aliment une journée, mais qu’il l’accepte le lendemain. Tout comme les adultes, les goûts des enfants changent !
- Si le parent ou vous-même êtes inquiet, ne pas hésiter pas à discuter ensemble de ce qui se passe au service éducatif à la petite enfance et à la maison. Par exemple, la routine ou le contexte familial peuvent avoir une influence sur les comportements à table au service éducatif (p. ex. : le déjeuner est pris tôt ou tard; le déjeuner est plus ou moins nourrissant; des situations de stress sont vécues ou non).
Il ne faut pas oublier de s’assurer de mettre le plaisir à l’honneur à l’heure du repas! Des expériences positives et des découvertes constituent les premiers pas vers une saine alimentation.