Une enquête nationale révèle que les Canadiens sacrifient leur sommeil et aspirent à un repos de meilleure qualité
Vous êtes irritable et ressentez de la fatigue en raison d’un « déficit de sommeil »? Attention aux risques pour la santé à long terme, mettent en garde les experts.
Un sondage national réalisé sur le Forum Angus Reid et publié aujourd’hui révèle que la grande majorité des Canadiens estiment manquer de sommeil. En effet, une meilleure qualité de sommeil au quotidien figure sur la liste de souhaits de près de 70 % des gens au pays. L’Enquête canadienne sur le sommeil 2016, qui comprend un document de discussion et un sondage, a permis d’interroger la population canadienne sur ses habitudes et ses attitudes relativement au sommeil. L’enquête présente les points de vue et recommandations d’un groupe d’experts de premier plan en matière de sommeil, qui exhortent les Canadiens à faire du sommeil une priorité afin de mieux se sentir et de se protéger contre les maladies à long terme.
Selon le sondage, nombreux sont les Canadiens (40 %) qui déclarent être bougons et irritables s’ils n’ont pas assez dormi. Par ailleurs, la moitié des Canadiens (49 %) admettent que le manque de sommeil affecte leur productivité au travail, et six personnes sur dix (60 %) affirment qu’elles feraient une sieste si elles le pouvaient. L’enquête canadienne sur le sommeil 2016 et le Projet sommeil, une initiative des Producteurs laitiers du Canada (PLC), fait partie du travail que réalisent les PLC dans le but d’explorer les enjeux de santé et de société qui revêtent de l’importance pour leurs membres et tous les Canadiens et de sensibiliser la population à ces questions.
« Manifestement, les Canadiens ne se sentent pas reposés, et ce déficit de sommeil est omniprésent et préoccupant, affirme la Dre Rachel Morehouse, spécialiste canadienne du sommeil et professeure de psychiatrie à l’Université Dalhousie. Il existe de nombreuses inconnues à propos du rôle du sommeil dans l’organisme, mais nous savons qu’il est lié à la réparation et à la guérison des cellules. De plus, la recherche a montré que le manque continu de sommeil est associé à des maladies graves telles que le diabète, l’obésité et certains troubles de santé mentale. »
Le groupe d’experts était dirigé par la Dre Morehouse, avec la contribution de Dre Judith Davidson, spécialiste en médecine comportementale du sommeil du département de psychologie de l’Université Queen’s; Dr Charles Morin, professeur titulaire à l’École de psychologie de l’Université Laval et ancien président de la Société canadienne du sommeil; et Dr Richard Horner, professeur aux départements de médecine et de physiologie de l’Université de Toronto et titulaire de la Chaire de recherche du Canada en neurobiologie de la respiration et du sommeil. Chaque membre du groupe a fait part de son point de vue et de ses commentaires à propos de l’Enquête canadienne sur le sommeil 2016, contribuant ainsi à façonner le document de discussion dans un effort visant à explorer l’état actuel du sommeil au Canada et à mettre les choses en perspectives.
« Le sommeil est un besoin incontestable chez tous les Canadiens en santé, et les préoccupations associées au manque de sommeil généralisé ont poussé les Producteurs laitiers du Canada à sensibiliser la population à ce sujet, explique Caroline Emond, directrice générale des Producteurs laitiers du Canada. Aider les gens à mieux comprendre leurs besoins en sommeil est un pas vers un Canada en meilleure santé. Notre objectif est d’encourager la discussion et d’amener les gens à accorder plus d'importance au sommeil. »
Un site Web, le projetsommeil.ca, a été créé pour permettre aux Canadiens d’en apprendre davantage au sujet de la campagne de sensibilisation, de consulter le document de discussion et de découvrir des conseils pour mieux dormir.
Les Canadiens sont assidus lorsqu’il est question de routine
Il est intéressant de noter que de nombreux Canadiens sont assidus par rapport aux habitudes qu’ils adoptent en vue d’obtenir une bonne nuit de sommeil. Le groupe d’experts a qualifié ces résultats d’impressionnants, affirmant qu’ils indiquent que les gens pourraient améliorer leur sommeil s’ils en faisaient tout simplement une priorité. Presque sept personnes interrogées sur dix maintiennent une routine avant d’aller au lit, et 65 % des gens se couchent à des heures régulières. Malgré ces observations, les experts précisent que le nombre d’heures de sommeil rapporté est loin d’être idéal. En effet, parmi les gens interrogés, 74 % déclarent dormir moins de sept heures par nuit, tandis que 28 % dorment seulement de cinq à six heures et que 8 % dorment moins de cinq heures. De sept à huit heures de sommeil par nuit sont normalement recommandées, en fonction de l’âge.
« De nombreuses études publiées dans des revues scientifiques crédibles indiquent que le fait de dormir moins de six heures par jour a des effets néfastes sur la santé physique, notamment sur le métabolisme, signale la Dre Morehouse. Notre corps n’est pas conçu pour un mode de vie qui encourage le manque de sommeil. »
Les autres conclusions clés de l’enquête comprennent :
- Près de la moitié des Canadiens interrogés (45 %) disent se réveiller fatigués ou de mauvaise humeur après une nuit de sommeil agitée.
- En ce qui a trait aux habitudes à prendre pour améliorer leur santé, les gens parlent de faire plus d’exercice (37 %), d’adopter une alimentation plus saine (26 %) et d’augmenter le nombre d’heures de sommeil (20 %).
- Les membres de la génération Y forment le groupe le plus à risque. En effet, même lorsqu’on leur présente l’idée selon laquelle le manque de sommeil peut accélérer le vieillissement et l’apparition des signes du vieillissement, 71 % d’entre eux affirment que le sommeil est la première chose qu’ils sacrifient quand ils manquent de temps.
- Les parents sont particulièrement assidus par rapport au sommeil. La plupart (76 %) adoptent une routine du coucher avec leurs enfants, une pratique qui, selon le groupe d’experts, est extrêmement bénéfique. Or, les parents ne suivent pas toujours eux-mêmes une routine.
- Les femmes sont plus affectées par les habitudes de sommeil de leur partenaire que les hommes : 47 % d’entre elles affirment que les ronflements de leur conjoint perturbent leur sommeil contre seulement 26 % des hommes.
- Un Canadien sur trois paierait jusqu’à 500 $ pour l’équivalent d’une semaine de sommeil réparateur. Étonnamment, la moitié des gens choisirait un lit qui favorise le sommeil plutôt que des vacances de rêve.
Petit cours accéléré pour apprendre à dormir
Le groupe d’experts recommande aux Canadiens de porter attention à leur style de sommeil et aux conditions qui leur permettent de tirer pleinement profit des bienfaits d’une bonne nuit de sommeil. Un éventail de conseils est offert dans le document de l’Enquête canadienne sur le sommeil 2016 et au projetsommeil.ca. Les trucs proposés vont du respect d’une heure de réveil régulière à l’établissement de son chronotype, en passant par l’élimination de tous les écrans dans la chambre à coucher. Plus important encore, les Canadiens devraient faire du sommeil une priorité, sans toutefois se mettre trop de pression pour atteindre un nombre d’heures de sommeil précis. Enfin, quand le manque de sommeil provoque de la détresse et nuit au fonctionnement quotidien, il convient de consulter son médecin de famille ou un psychologue.
Méthodologie
Le volet sondage de l’Enquête canadienne sur le sommeil 2016, mené les 6 et 7 mai 2016, a été réalisé sur le Forum Angus Reid auprès de 1 517 adultes canadiens sélectionnés au hasard. La marge d’erreur, qui détermine la variabilité d’échantillonnage, est de +/- 2,5 %, 19 fois sur 20. Afin d’obtenir un échantillon représentatif de l’ensemble de la population adulte du Canada, les résultats ont été statistiquement pondérés selon le niveau de scolarité, l’âge, le sexe et la région (et, au Québec, selon la langue) à partir de données de recensement. Les écarts dans ou entre les totaux sont attribuables à l’arrondissement des données.
À propos des Producteurs laitiers du Canada
Les Producteurs laitiers du Canada (PLC) représentent les producteurs vivant sur plus de 10 950 fermes laitières canadiennes, à titre d’organisme national de promotion, d’élaboration de politiques et de lobbying. Les PLC mettent tout en œuvre pour rassembler les conditions qui favorisent la stabilité de l’industrie laitière canadienne d’aujourd’hui et de demain. Leur objectif est de maintenir des politiques qui favorisent la viabilité des fermes laitières canadiennes et de promouvoir les produits laitiers et leurs bienfaits pour la santé.
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