Le Réseau canadien sur la gestion et la résistance aux antimicrobiens dans l’industrie laitière

Aperçu du projet

Le Réseau canadien sur la gestion et la résistance aux antimicrobiens dans l’industrie laitière (CaDNetASR) propose un cadre de surveillance pour les données relatives au recours et à la résistance aux antimicrobiens, ainsi que de l’information sur la gestion et les facteurs de risque. Ces données facilitent l’analyse des tendances quant aux pratiques relatives aux antimicrobiens qui sont associées aux décisions de traitement et aux mesures réglementaires. Pour cette raison, le CaDNetASR doit demeurer en opération, et sa portée doit être élargie afin d’intégrer de nouveaux outils qui permettront de mettre en œuvre dans les fermes des protocoles de traitement basés sur des définitions de cas harmonisées. Par ailleurs, il faudra créer des statistiques de référence interactives sur les modèles d’utilisation des antimicrobiens (UAM) et de résistance aux antimicrobiens (RAM) afin d’aider les producteurs et les médecins vétérinaires à prendre des décisions éclairées en matière de gestion des antimicrobiens.

L’objectif global de ce projet est de maintenir le programme CaDNetASR afin de faire une surveillance de la RAM, d’établir des valeurs de référence sur l’utilisation des antimicrobiens dans les fermes et de mettre au point des outils éducatifs pour appuyer les producteurs laitiers. Cette recherche vise à proposer des outils et des ressources fondés sur des données scientifiques afin de réduire l’UAM, de prévenir ou de réduire la RAM et d’améliorer la santé animale dans les fermes laitières.

Que fera l’équipe de recherche?

L’équipe de recherche (i) maintiendra le système de surveillance CaDNetASR en opération jusqu’à la fin de 2025, ce qui comprendra le suivi des ventes de produits pharmaceutiques, la collecte d’échantillons de fèces dans les fermes pour les tests de sensibilité aux antimicrobiens et la maintenance des bases de données, (ii) élaborera, validera et mettra en œuvre des protocoles de traitement pour la diarrhée néonatale du veau et les maladies respiratoires en utilisant des définitions de cas harmonisées, puis procédera à des études contrôlées pour évaluer l’impact de ces protocoles sur la santé des animaux et la RAM, (iii) élaborera un outil de comparaison avec les pairs pour les données sur l’UAM et la RAM à l’usage des médecins vétérinaires et des producteurs laitiers, et (iv) mettra à jour et élargira les programmes éducatifs existants sur la gestion des antimicrobiens à l’intention des médecins vétérinaires et des producteurs et évalueront leur efficacité avec des mesures qualitatives et quantitatives.

Les objectifs de ce projet sont les suivants :

1. Surveiller les pathogènes humains et bovins recueillis dans les fermes laitières ainsi que leur profil de résistance aux antimicrobiens. Des fermes sentinelles de 5 provinces fournissent depuis 2019 des données sur l’UAM et la RAM pour des bactéries sélectionnées. Les objectifs 2, 3 et 4 utiliseront ces fermes et leurs données pour mesurer l’impact des interventions en matière de gestion des antimicrobiens sur la l’UAM et la RAM.
2. Mettre en œuvre des protocoles de traitement validés pour les maladies courantes chez les veaux (maladies respiratoires et diarrhée) et évaluer l’efficacité des protocoles de traitement sur la santé et le bien-être des animaux ainsi que sur les profils de résistance aux antimicrobiens des fermes. 
3. Fournir aux producteurs et aux médecins vétérinaires un outil de comparaison avec les pairs sur l’UAM qui leur donnera de l’information sur les types et les quantités d’antimicrobiens utilisés dans les fermes et prescrits par les pratiques vétérinaires qui s’occupent de bovins laitiers. Cela permettra d’évaluer l’UAM globale ainsi que l’UAM de très haute importance par rapport à ceux de moindre importance pour la santé humaine.
4. Créer et tester des programmes d’éducation et de vulgarisation sur la gestion des antimicrobiens qui amélioreront la gestion des antimicrobiens dans l’industrie laitière canadienne, et ce, tant pour les producteurs que pour les médecins vétérinaires.