Pratiques de gestion bénéfiques et novatrices pour soutenir l’industrie laitière canadienne dans l’atteinte de son objectif de carboneutralité

Aperçu du projet

Les systèmes de production laitière sont complexes, car de nombreux GES d’importance sont émis, entre autres le méthane (CH₄) et l’oxyde nitreux (N₂0), qui ont tous deux un fort potentiel de réchauffement planétaire. Simultanément, les systèmes de culture ont le potentiel de séquestrer le CO₂ atmosphérique et de le stocker sous forme de carbone dans le sol. Afin d’atteindre la carboneutralité, il faudra réduire les émissions dans tous les aspects du système laitier et accroître le stockage de carbone. Et pour atténuer les émissions, il faudra à la fois réduire directement les émissions provenant de sources connues et améliorer l’efficacité de la production.

L’objectif global de ce projet est d’examiner les principaux puits et sources d’émissions de GES dans les systèmes de production laitière (émissions de méthane issues de la fermentation entérique et de l’entreposage du fumier liquide, émissions d’oxyde nitreux des sols et séquestration de carbone), de même que les facteurs économiques et d’efficacité dans le contexte de la gestion des fermes. Cette recherche vise à développer de nouvelles pratiques de gestion bénéfiques pour soutenir l’industrie laitière canadienne dans l’atteinte de son objectif de carboneutralité.

 Que fera l’équipe de recherche?

L’équipe de recherche effectuera i) des mesures in vitro et en chambre sur des animaux pour comprendre l’effet des additifs alimentaires sur les émissions entériques, ii) des études détaillées sur les émissions provenant du fumier en laboratoire, à une échelle pilote et à l’échelle de la ferme pour évaluer le potentiel de réduction des émissions provenant du fumier avec une acidification à faible dose, et iii) une étude à long terme sur la rotation des cultures destinées aux bovins laitiers dans l’est du Canada pour comprendre les changements concernant l’oxyde nitreux et le carbone dans le sol après plus de 10 ans de pratiques de gestion bénéfiques.

Les objectifs de ce projet sont les suivants :

1. Évaluer l’effet combiné de différents additifs alimentaires sur les émissions de méthane entérique des vaches laitières. 
2. Tester l’effet d’une acidification à faible dose et d’autres additifs pour réduire les émissions de méthane provenant des installations d’entreposage du lisier.
3. Évaluer l’effet à long terme (> 10 ans) de l’intégration de plantes fourragères pérennes dans les rotations des cultures sur le rendement, la qualité, les émissions d’oxyde nitreux et le stockage de carbone dans le sol. 
4. Utiliser des modèles adaptés au Canada pour comprendre l’interaction et l’effet global du cumul de multiples pratiques de gestion bénéfiques sur les émissions de GES et les paramètres économiques de la ferme.