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Évaluer les lactations prolongées pour réduire les émissions de gaz à effet de serre et améliorer l’efficacité des fermes

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Aperçu du projet

Traditionnellement, les producteurs laitiers trayent les vaches pendant 10 mois, suivi d’une période de tarissement de 2 mois. Toutefois, l’augmentation récente de la production de lait, l’amélioration de la persistance de lactation et les difficultés liées à la gestation en début de lactation chez les vaches très productives justifient de reconsidérer la durée de la lactation. Par ailleurs, le fait de prolonger la lactation au-delà de 10 mois pourrait réduire l’impact environnemental de la production laitière en diminuant la production de fumier et les émissions de gaz à effet de serre, puisque moins d’animaux (vaches laitières + génisses de remplacement) seraient ainsi nécessaires. Il est donc nécessaire de comprendre dans quels cas la prolongation de la lactation peut être utilisée en tant que stratégie économiquement viable dans les fermes laitières canadiennes.

L’objectif global de ce projet est d’évaluer l’impact environnemental et économique d’une prolongation des lactations au-delà des 10 mois traditionnels sur les systèmes de production laitière et de créer un outil d’aide à la décision pour les producteurs. Cette recherche vise à orienter les stratégies de gestion pour améliorer l’efficacité des fermes et réduire l’empreinte environnementale de la production laitière.

Que fera l’équipe de recherche?

L’équipe de recherche (i) élaborera et testera un modèle pour prédire la durée de lactation optimale en tenant compte de la productivité et des coûts d’alimentation, (ii) mènera une étude contrôlée à long terme évaluant l’impact de la lactation prolongée individualisée sur la productivité des vaches, leur santé et les émissions de gaz à effet de serre, (iii) réalisera une expérience pour examiner comment la fréquence de la traite et la parité influencent la productivité lorsque la lactation est prolongée, et (iv) analysera la faisabilité économique et les impacts environnementaux de la lactation prolongée individualisée pour les vaches laitières.

Les objectifs de ce projet sont les suivants :

  1. Élaborer un modèle d’aide à la décision permettant aux producteurs laitiers de sélectionner une période d’attente volontaire économiquement optimale pour chaque vache en début de lactation dans un troupeau. Le modèle d’aide à la décision sera programmé en Python, un langage ouvert adapté aux PC, au web et au déploiement d’applications mobiles.
  2. Déterminer les effets sur la production laitière, la reproduction, la santé et les émissions de gaz à effet de serre (GES) chez les vaches gérées en vue d’une lactation de 10 mois vs une lactation prolongée (LACP) individualisée dont la durée est déterminée avec le modèle d’aide à la décision.
  3. Évaluer l’effet des interactions entre la fréquence de traite et la parité sur la production de lait, la reproduction et la santé des vaches gérées en vue d’une LACP individualisée.
  4. Appliquer les données issues des objectifs 2 et 3 à des fermes conceptuelles (troupeaux de 50, 100 et 150 vaches) pour examiner la faisabilité économique de la LACP, en particulier pour calculer la productivité et estimer les coûts à l’aide de simulations à l’échelle du troupeau et pour déterminer les rendements financiers et économiques de la LACP par rapport aux lactations de 10 mois au début de l’étude et dans d’autres scénarios.
  5. Estimer l’impact sur les émissions de GES de la LACP par rapport aux lactations de 10 mois. Les simulations à l’échelle du troupeau décrites à l’objectif 4 seront utilisées pour générer, pour toutes les parties du cycle de vie, des estimations des émissions de GES liées à la fermentation entérique, à la production d’aliments pour animaux, à la gestion du fumier et à la mortalité.

Chercheurs principaux

Timothy Mutsvangwa
Université de la Saskatchewan

Co-chercheurs

Gregory B. Penner 
Université de la Saskatchewan

Eric Micheels
Université de la Saskatchewan

Trevor DeVries
Université de Guelph 

John Cant
Université de Guelph

Christine Baes
Université de Guelph 

Meagan King
Université du Manitoba 

Pierre Lacasse
AAC, centre de recherche et de développement de Sherbrooke

Filippo Miglior
Lactanet (Guelph)

Mots clés

  • Lactation prolongée, productivité, gaz à effet de serre, rentabilité

Période: 2023-2028
Budget: 738 500 $

Dernière mise à jour : 17 juin 2024

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