Ajouter aux rations laitières du lactose sous forme de perméat de lactosérum : impacts sur les propriétés du lait et la fonction ruminale
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Aperçu du projet
Le secteur laitier doit trouver des moyens d’optimiser la composition du lait afin de répondre à la demande croissante pour des produits de haute valeur commerciale tels que le fromage et le beurre. Parallèlement, il faut valoriser les sous-produits générés par la transformation du lait. Or, l’un de ces sous-produits, le perméat de lactosérum, est principalement composé de lactose et peut remplacer l’amidon dans les rations laitières. Des recherches antérieures indiquent qu’ajouter du lactose à l’alimentation des vaches laitières peut augmenter l’ingestion de matière sèche, la production de lait et le rendement en gras. Cependant, il faut mieux comprendre l’impact de l’ajout du perméat de lactosérum à l’alimentation sur le microbiome et la fonction du rumen, et l’effet subséquent sur la composition et les caractéristiques technologiques du lait.
L’objectif global de ce projet est d’évaluer l’impact d’une utilisation du lactose, sous forme de perméat de lactosérum comme substitut partiel de l’amidon dans les rations laitières, sur les propriétés du lait et la fonction ruminale. Cette recherche vise à améliorer la durabilité et la rentabilité de la production laitière tout en utilisant un important sous-produit du secteur au moyen de l’économie circulaire.
Que fera l’équipe de recherche?
L’équipe de recherche fera (i) deux essais pour mesurer les effets sur le métabolisme du rumen et la production de lait du remplacement partiel de l’amidon alimentaire par des quantités croissantes de perméat de lactosérum en poudre dans des alimentations typiques offertes aux vaches laitières dans l’Est du Canada (essai 1) et l’Ouest du Canada (essai 2), (ii) des analyses en laboratoire pour mesurer l’impact d’une alimentation contenant du lactose sur les propriétés du lait pertinentes pour la fabrication du beurre et du fromage, (iii) une analyse des impacts environnementaux et des occasions économiques associés à une alimentation contenant du perméat de lactosérum, et (iv) une étude sur l’application de la spectroscopie à infrarouge moyen pour prédire le potentiel de transformation du lait dans des conditions commerciales.
Les objectifs de ce projet sont les suivants :
- Déterminer les effets sur la production de lait, sa composition et ses propriétés technologiques du remplacement partiel de l’amidon alimentaire par le perméat de lactosérum en poudre issu de l’ultrafiltration (UF) dans des alimentations typiques offertes aux vaches laitières dans l’Est canadien et l’Ouest canadien.
- Explorer comment les perméats de lactosérum issus de l’UF influent sur l’écologie microbienne du rumen et comment cela peut influencer la fonction microbienne du rumen.
- Identifier les voies les plus efficaces pour valoriser les perméats issus de l’UF dans les fermes laitières.
- Explorer l’application potentielle de la spectroscopie à infrarouge moyen pour prédire la composition fine du lait et ses caractéristiques technologiques dans un contexte canadien.
Chercheuses principaux
Rachel Gervais
Université Laval
Renée Pétri
Agriculture et Agroalimentaire Canada (Sherbrooke)
Co-chercheurs
Julien Chamberland
Université Laval
Kees (JC) Plaizier
Université du Manitoba
Guillaume Brisson
Université Laval
Éric Paquet
Université Laval
Yves Pouliot
Université Laval
Claude Robert
Université Laval
Yvan Chouinard
Université Laval
Débora Santschi
Lactanet
Filippo Miglior
Lactanet
Mots clés
- Lactosérum, composition du lait, microbiome
Période: 2023-2028
Budget: 620 000 $
Dernière mise à jour : 17 juin 2024
Remarque : Conformément à l’entente de recherche, outre l’offre de soutien financier, les bailleurs de fonds n’ont aucun rôle décisionnel dans la réalisation des études, la collecte et l’analyse ou l’interprétation des données. Les chercheurs sont indépendants dans la conduite de leurs études, ils demeurent propriétaires de leurs données et rapportent leurs conclusions, quels que soient les résultats obtenus. La décision de publier les résultats appartient entièrement aux chercheurs.