Dépistage de mutations génétiques nuisibles dans le troupeau laitier canadien
En cours
Aperçu du projet
Les programmes de sélection génétique ont permis d’augmenter les niveaux de production au cours des dernières décennies, grâce à des technologies novatrices facilitant une sélection efficace des animaux présentant des caractéristiques physiques et génétiques souhaitables. Or, ce processus de sélection entraîne de plus en plus d’accouplements d’animaux apparentés, et les conséquences à long terme de cette approche demeurent floues. De plus, il est possible que de jeunes reproducteurs testés par la génomique soient largement utilisés, une pratique qui pourrait avoir des répercussions considérables sur la constitution génétique de la population canadienne de bovins laitiers. Il s’avère donc nécessaire de comprendre la mutation génétique et les taux de recombinaison, et de déterminer quels caractères sont fréquemment hérités ensemble (haplotypes) dans les programmes de sélection.
L’objectif global de ce projet est d’élaborer une stratégie nationale permettant d’identifier, de comprendre et de gérer rapidement les mutations génétiques nuisibles afin de prévenir leur propagation rapide dans la population canadienne de bovins laitiers. Cette recherche vise à améliorer la détection et la gestion des mutations génétiques nuisibles chez les bovins laitiers canadiens pour améliorer l’efficacité et la rentabilité.
Que fera l’équipe de recherche?
L’équipe de recherche (i) élaborera un système de surveillance des mutations génétiques nuisibles en misant sur des partenariats avec l’industrie pour assurer la confidentialité, (ii) fera une analyse génétique des taureaux canadiens fréquemment utilisés et utilisera des simulations de données pour prédire la mutation génétique, les taux de recombinaison et leurs conséquences économiques, et (iii) élaborera des ressources pour le transfert des connaissances afin que l’information soit disponible pour les parties prenantes de l’industrie laitière canadienne.
Les objectifs de ce projet sont les suivants :
- Développer un système de rétroaction rapide grâce auquel les haplotypes nuisibles seront identifiés avant que leur fréquence augmente dans la population.
- Créer un ensemble de données de référence regroupant les segments chromosomiques le plus souvent hérités ainsi que les points de recombinaison les plus courants dans les génomes de la population de bovins laitiers au moyen de l’analyse d’ensembles de données réelles et simulées (architecture génomique de l’homozygotie).
- Identifier et quantifier les implications financières potentielles de la mise en œuvre de diverses stratégies de gestion de l’homozygotie; développer des outils d’analyse de systèmes intégrés pour quantifier les impacts et les compromis associés à diverses stratégies.
- Intégrer les résultats dans du matériel d’éducation et de vulgarisation et effectuer des formations pour la future main-d’œuvre du secteur de la production laitière, les parties prenantes et le public.
Chercheurs principaux
Christine Baes
Université de Guelph
Co-chercheurs
Filippo Miglior
Lactanet
Flavio Schenkel
Université de Guelph
Brad Eggink
Holstein Canada
Mots clés
- Mutations génétiques, détection rapide, gestion, Holstein
Période: 2023-2028
Budget: 899 990 $
Dernière mise à jour : 17 juin 2024
Remarque : Conformément à l’entente de recherche, outre l’offre de soutien financier, les bailleurs de fonds n’ont aucun rôle décisionnel dans la réalisation des études, la collecte et l’analyse ou l’interprétation des données. Les chercheurs sont indépendants dans la conduite de leurs études, ils demeurent propriétaires de leurs données et rapportent leurs conclusions, quels que soient les résultats obtenus. La décision de publier les résultats appartient entièrement aux chercheurs.