Points saillants
- Coup d’œil au sixième volet de l’initiative proAction, l’Environnement.
- • Les fermes laitières innovent pour améliorer leur bilan environnemental. Ainsi, entre 2011 et 2021, l’empreinte carbone d’un litre de lait produit ici a diminué de 9 % et l’utilisation des terres de 21 %.
Vous l’avez peut-être remarqué sur l’emballage de votre boisson ou aliment préféré : le logo de la vache bleue des Producteurs laitiers du Canada. Il signifie que le produit est fabriqué à partir de lait et d’ingrédients laitiers 100 % canadiens.
Lorsque vous choisissez des produits marqués du logo de la vache bleue, vous appuyez l’économie locale et les fermes laitières canadiennes. De plus, sachez que derrière ce logo se trouve un programme complet d’assurance qualité, proActionMD. Ce programme signifie que le lait canadien est produit de façon responsable, selon des normes parmi les plus strictes au monde.
Les producteurs se conforment à des exigences rigoureuses dans les domaines de la qualité du lait, de la salubrité des aliments, du bien-être des animaux, de la biosécurité, de la traçabilité des animaux et de l’environnement. En un mot, le lait est produit par des gens responsables qui ont leur travail à cœur!
Le dernier volet ajouté aux vérifications à la ferme en 2021, le volet Environnement, regroupe une série de mesures reliées à la durabilité. Ce volet exige l’adoption d’un « Plan d’accompagnement agroenvironnemental » (au Québec) ou d’un Plan environnemental de la ferme (ailleurs au pays). Chaque ferme laitière se dote ainsi d’un plan hautement personnalisé décrivant ses mesures environnementales. Ce n’est rien de nouveau : plus de 80 % des fermes laitières avaient déjà un plan environnemental avant l’entrée en vigueur du volet.
Le volet permet aussi aux producteurs de comparer leurs pratiques environnementales aux autres dans le but de s’améliorer, car les données recueillies permettent de brosser un portrait national des actions prises par les fermes laitières.
Il y a aussi des exigences pour réduire le risque de contamination des sols, des eaux souterraines et des eaux de surface par les eaux usées et le fumier, et pour utiliser le fumier et les autres nutriments de façon optimale.
L’empreinte environnementale du lait
La production d’un litre de lait au Canada a l’une des empreintes carbone les plus faibles au monde, et équivaut à moins de la moitié de la moyenne internationale. Mais les producteurs n’entendent pas en rester là.
La dernière analyse du cycle de vie (ACV) montre qu’entre 2011 et 2021, l'empreinte carbone de la production d’un litre de lait à la ferme a diminué de 9 % et se situe à 0,94 kg CO2 équivalent. Plusieurs facteurs contribuent à cette amélioration, dont la productivité des vaches. Il faut environ 65 % moins de vaches laitières qu’il y a 50 ans pour produire tout le lait nécessaire à la population croissante du Canada. Des améliorations au confort et à l’alimentation des vaches sont parmi les facteurs qui ont contribué à améliorer cette productivité dans notre secteur.
Rappelons que l’eau joue un rôle important dans les fermes laitières. Elle est nécessaire pour faire pousser les cultures aux champs, garder les vaches au frais et hydratées, et nettoyer les étables et l’équipement. Grâce à des technologies novatrices de récupération de l’eau, les producteurs laitiers canadiens ont diminué leur consommation d’eau dans les étables. Cependant, comme l’an 2021 était une année de sécheresse, plus de producteurs ont utilisé de l’irrigation pour produire les fourrages pour animaux. C’était 83 % de l’eau utilisée sur les fermes laitières cette année-là qui était destinée à faire pousser les cultures. En tout, en 2021, l’ACV calcule qu’il a fallu en moyenne 31 litres d’eau par litre de lait produit.
Entre 2011 et 2021, les producteurs laitiers canadiens ont réduit de 21 % la superficie de terres nécessaire à la production d’un litre de lait grâce aux rendements des cultures et en adoptant de meilleures pratiques de gestion, dont :
- La rotation de cultures plus stratégique pour améliorer la santé des sols et la biodiversité;
- L’usage de l’engrais naturel qu’est le fumier de vache qui favorise l’activité microbienne dans le sol et réduire l’utilisation d’engrais à base de pétrole;
- L’emploi des cultures de couverture pour minimiser l’érosion du sol, augmenter la fertilité et l’humidité du sol, lutter contre les mauvaises herbes, les ravageurs et les maladies, et favoriser la biodiversité;
- L’adoption des pratiques de culture sans labour ou de travail réduit du sol : en laissant les souches et les racines de la récolte précédente dans le sol, on capture davantage de carbone.
D’autres actions concrètes sur des fermes
Un certain nombre de fermes laitières ont accès à des biodigesteurs qui extraient le méthane du fumier comme source d’énergie renouvelable, en plus de conserver le fumier comme engrais naturel. On voit apparaître de plus en plus de panneaux solaires et d’éoliennes sur des fermes dont l’emplacement y est propice.
Les producteurs laitiers utilisent des tracteurs intelligents dotés de GPS, et collectent des données, des modèles informatisés, des robots et d’autres équipements agricoles à la fine pointe de la technologie. Ces équipements rehaussent leur productivité et à réduire leur empreinte environnementale.
Le respect de l’environnement est une préoccupation de tous les jours. Faire plus avec moins, c’est améliorer la productivité, réduire les pertes et gérer les ressources de manière responsable.
Le travail est loin d’être terminé. Au cours des années à venir, on apportera des ajustements au programme pour suivre l’évolution de la recherche et refléter les meilleures pratiques.
Pour plus de renseignements, consultez le site producteurslaitiers.ca/proaction.