Points saillants
- Durant cette 7e ronde, de la renégociation de l’ALÉNA, 3 chapitres de plus ont été fermés sur un total d’environ 30 chapitres.
- Le PTPGP a été signé cette semaine et les PLC estiment que l’accès aux marchés concédé dans le cadre du PTPGP aura un impact d’environ 160 millions de dollars par année, soit une perte de 3,1 % de la production laitière canadienne actuelle.
- Le ministre du Commerce international doit annoncer le lancement de pourparlers commerciaux officiels avec le MERCOSUR, une union douanière qui regroupe l’Argentine, le Brésil, le Paraguay et l’Uruguay.
J’ai apprécié assister à cette ronde aux côtés des membres du conseil d’administration des PLC David Wiens et Ralph Dietrich, afin de veiller à ce que les producteurs laitiers canadiens continuent de se faire entendre. Il est vital que le gouvernement comprenne que lorsqu’il est question de la renégociation de l’ALÉNA, il ne doit pas faire de concessions supplémentaires sur le dos de centaines de milliers de producteurs et de travailleurs du secteur laitier canadien.
L’Accord de Partenariat transpacifique global et progressiste (PTPGP) a également été signé cette semaine, et passera maintenant à l’étape de ratification dans chacun des pays membres avant sa mise en œuvre; une étape qui prendra vraisemblablement plusieurs mois. Les PLC estiment que l’accès aux marchés concédé dans le cadre du PTPGP aura un impact d’environ 160 millions de dollars par année pour les producteurs, car il représente une perte de 3,1 % de la production laitière canadienne actuelle. Nous continuons de répéter au gouvernement que toutes ces pertes, associées à l'AECG, puis au PTPGP, ont des effets cumulatifs, sur les mêmes centaines de milliers de producteurs et de travailleurs du secteur laitier canadien. Pour en savoir plus, vous pouvez lire mon billet de blogue ici.
Finalement, le ministre Champagne (Commerce international) doit annoncer le 9 mars 2018 le lancement de pourparlers commerciaux officiels avec le MERCOSUR, une union douanière qui regroupe l’Argentine, le Brésil, le Paraguay et l’Uruguay. Cette annonce est préoccupante pour les producteurs laitiers canadiens, et pour les agriculteurs canadiens en général.
Bien que les produits laitiers en provenance du MERCOSUR sont de l’ordre de 2 à 4 % des produits importés au Canada ces dernières années, l’Argentine et l’Uruguay sont d’importants exportateurs de lait et de produits laitiers.
L’Argentine est le sixième exportateur de lait et de produits laitiers en importance au monde, et possède les terres et le climat nécessaires pour devenir une super puissance laitière.
L’Uruguay, qui produit l’équivalant d’environ 20 % de la production laitière canadienne, exporte les 2/3 de sa production. Il est le septième exportateur mondial de produits laitiers.
Avec une population de 208 millions de personnes, le Brésil est de loin le plus grand pays du MERCOSUR. Sa production laitière annuelle est estimée à environ 34 millions de tonnes (soit 3,8 fois celle du Canada). Le Brésil n’est pas considéré comme un grand exportateur de lait et de produits laitiers, mais il est une puissance agricole.
Dans un mémoire présenté au gouvernement du Canada en septembre 2017 concernant les discussions exploratoires visant à améliorer les relations commerciales du Canada avec les pays du MERCOSUR, les PLC ont indiqué craindre qu’un accord commercial avec le MERCOSUR ait des répercussions négatives sur le secteur laitier et ont réitéré qu’ils demeurent opposés à toute mesure qui pourrait nuire au système canadien de gestion de l’offre ou à la contribution du secteur laitier à l’économie du Canada.
Le Canada est une nation commerçante et continue de mettre en œuvre son programme commercial. Pour leur part, les PLC travaillent assidûment et demeurent vigilants dans leur mandat visant à défendre les intérêts des producteurs laitiers canadiens. Nous sommes en contact quotidiennement avec le gouvernement fédéral et nous continuerons à lui demander des comptes.