Points saillants
- Les producteursde lait canadiens et les vétérinaires doivent suivre des règles strictes lorsqu’une vache est malade et peut avoir besoin d’antibiotiques
- L’usine de transformation analyse le lait avant de l’accepter. Si jamais on y trouve trace d’antibiotiques, ce lait est rejeté.
Les antibiotiques ont leur place, mais pas dans vos produits laitiers.
Lorsque vous optez pour des produits laitiers canadiens, vous avez l’assurance qu'ils sont de grande qualité, naturels et qu’ils ont été testé pour de potentielles traces d’antibiotiques. Conformément à la réglementation en vigueur, le lait fait l’objet d’un suivi étroit à la ferme et durant la transformation du lait jusqu’aux produits que vous mettez dans votre réfrigérateur.
Examinons de plus près les mesures de contrôle de la qualité appliquées au lait canadien, et découvrons pourquoi nous pouvons avoir confiance que le lait que nous buvons ne contient que du bon.
Une vache ne reçoit des antibiotiques que lorsqu’elle est malade
Les producteurs prennent la santé et la protection de leurs vaches très au sérieux. Comme nous, les vaches peuvent parfois être malades. Dans certains cas, un vétérinaire peut décider de prescrire un antibiotique. L'utilisation d’antibiotiques est donc bien encadrée.
Si une vache reçoit des antibiotiques pour traiter une infection bactérienne, le producteur et le vétérinaire doivent suivre des règles très strictes :
- La vache qui reçoit l'antibiotique doit être clairement identifiée et surveillée afin que son lait soit immédiatement rejeté.
- Les vaches malades doivent être traites, mais leur lait doit être rejeté pendant une période de retrait obligatoire établie par Santé Canada. Ce délai permet à l’organisme de la vache d’éliminer l’antibiotique utilisée.
- Tout le lait qui quitte la ferme est analysé lorsqu’il arrive à l’usine de transformation. Ce test doit avoir un résultat négatif pour trace d’antibiotiques ou d’autres adultérations..
Le lait canadien : premier de classe
Le lait canadien doit passer une série de contrôles de qualité, tant à la ferme que pendant la transformation, pour veiller à ce que la qualité du produit soit maintenue. On veut éviter les résidus d’antibiotiques et d’autres adultérations.
Ce sont les conducteurs de camions de lait qui effectuent les premiers contrôles. En effet, tous les conducteurs de camions de lait canadiens doivent suivre et réussir un programme de certification pour être reconnus comme « essayeurs » ou « classeurs ». L’administration de ce programme pour les camionneurs-essayeurs est provinciale, et l’objectif est que seuls les conducteurs qualifiés pour analyser et évaluer le lait cru fassent la collecte à la ferme.
Parmi les responsabilités de l’essayeur, notons les suivantes :
- Vérifier l’apparence, l’odeur et la température du lait
- Mesurer et noter le volume du lait
- Déterminer si le lait peut être chargé dans son camion
- Prélever un échantillon de lait dans un contenant stérile qui permettra la traçage à la ferme au besoin.
Les essayeurs ont l'autorité d’accepter ou de rejeter le lait du réservoir d’une ferme sur la base de leurs évaluations et analyses.
Au Canada, l’usine de transformation analyse tous les camions de lait pour détecter la présence possible de résidus d’antibiotiques avant de l’accepter. Lorsque le camion de lait arrive à l’usine, il demeure sur le quai de réception, et un échantillon en est prélevé. Des analyses très sensibles sont réalisées à partir de cet échantillon– elles peuvent mesurer des parties par milliard, ce qui signifie qu’il serait possible de détecter une goutte d’un antibiotique dans une piscine olympique. Alors, les chances qu’une trace d’antibiotiques ne soit pas détectée lors de telles analyses? Aussi minces que vos chances de remporter une médaille d’or en plongeon lors des prochains Jeux olympiques d’été (dans la piscine que nous venons de mentionner). À moins que vous ne soyez un as du plongeon….
Sur les 2,2 millions de collectes de lait qui ont lieu dans les fermes canadiennes chaque année, moins de 0,009 % révèlent une présence d’antibiotiques.
Et dans les rares cas où cela se produit, le conducteur de camion se fait dire de jeter le chargement de lait, car il ne passe pas la norme de qualité que l’on veut pour les consommateurs. La ferme qui a produit ce lait non conforme est retracée (grâce aux échantillons prises sur les fermes), et est tenue responsable des coûts associés au rejet du chargement, en plus de payer une amende.
Le lait canadien est échantillonné, traçable et analysé. Il doit respecter des règles strictes en matière de qualité et de salubrité des aliments avant de pouvoir se retrouver sur vos tablettes de réfrigérateur. N’est-ce pas rassurant de choisir du lait canadien?
Sources
Savoir laitier : destiné aux professionnels de la santé. « Antibiotiques. » plaisirslaitiers.ca
https://www.savoirlaitier.ca/mythes-et-realites/qualite-des-produits/antibiotiques
Ministère de l’Agriculture, de l’Alimentation et des affaires rurales de l’Ontario. « Accréditations des préposés au classement du lait »
https://www.ontario.ca/fr/page/accreditations-des-preposes-au-classement-du-lait
Farm & Food Care Ontario. « Visitez les entreprises agricoles et de l’agroalimentaire canadiennes. » farmfood360.ca