La population canadienne veut du lait et des produits laitiers canadiens

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Au cours des dernières années, la science a prouvé non seulement que le gras laitier n’est pas nuisible à la santé, mais qu’il est en fait bénéfique. Conséquence directe de ces données scientifiques, la population canadienne s’est mise à demander plus de produits laitiers, particulièrement des produits à teneur plus élevée en matière grasse, comme la crème, le beurre et le fromage. En réponse à cette hausse de la demande des consommateurs, les producteurs ont augmenté la production laitière de 8 % entre 2014 et 2016, et les producteurs et transformateurs canadiens ont accru les investissements pour être en mesure de produire plus de lait en vue de le transformer en ces produits laitiers canadiens que la population canadienne désire.

Par Pierre Lampron, Président Pierre Lampron

Le président des Producteurs laitiers du Canada (PLC), Pierre Lampron, est un producteur laitier de région de la Mauricie au Québec depuis 1987.

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Points saillants

  • Des études scientifiques ont démontré que le gras laitier ne serait pas nuisible à la santé et qu’il pourrait même être bénéfique.
  • La population canadienne s’est mise à demander plus de produits laitiers, particulièrement des produits à teneur plus élevée en matière grasse, comme la crème, le beurre et le fromage.
  • Pour accommoder cette transition, il est arrivé que le Canada importe plus de beurre qu’à l’habitude, de manière temporaire, pour veiller à ce que tous les marchés canadiens disposent du beurre dont ils avaient besoin.
  • Pour savoir que vos produits laitiers sont 100 % canadiens, cherchez tout simplement le logo Lait de qualité des Producteurs laitiers du Canada sur l’emballage.

Lorsque le marché a commencé à changer en faveur du gras laitier, l’industrie laitière canadienne a initialement réagi avec une prudence délibérée, puisque les indicateurs économiques (hausse de la consommation) suggéraient que le taux de croissance des marchés semblait trop beau pour être vrai. Par conséquent, un certain temps a été nécessaire pour produire le lait supplémentaire nécessaire pour répondre à la demande accrue. Durant cette transition, il est arrivé que le Canada importe plus de beurre qu’à l’habitude, de manière temporaire, pour veiller à ce que tous les marchés canadiens disposent du beurre dont ils avaient besoin dans les magasins, les restaurants et les boulangeries.

Au cours de la même période, le marché mondial des produits laitiers était aux prises avec un important surplus de lait, lequel a entraîné une chute du prix à la production à l’échelle mondiale et a forcé de nombreux producteurs en Europe, aux États-Unis et en Océanie à mettre la clé dans la porte. Or, une caractéristique typique des producteurs de partout dans le monde est qu’ils sont généralement résilients, et bon nombre d’entre eux ont lutté pour demeurer à flot, tenant bon dans l’espoir de jours meilleurs ou produisant plus de lait pour résister au ralentissement économique. Bien entendu, la solution au problème d’une production globalement excédentaire n’est pas de produire plus de lait. Ainsi, les prix sont demeurés bas pendant encore plus longtemps, et des industries de partout dans le monde, souvent avec l’aide de leur gouvernement respectif, ont cherché, non sans difficulté, à trouver de nouveaux marchés d’exportation pour vendre leurs surplus. Ce faisant, de nombreux pays ont vu le Canada comme un marché lucratif potentiel pour vendre leurs produits laitiers.

À cet égard, il faut mentionner que les engagements existants en matière d’accès aux marchés qui ont été conclus en vertu des accords commerciaux en place stipulent déjà que le Canada accepte d’importer une certaine quantité de produits laitiers de divers pays (du beurre de l’Océanie, du fromage de l’Europe et d’autres pays, etc.). Certains de ces pays, qui bénéficient déjà d’un accès négocié au marché canadien, sont les mêmes qui ont profité des hausses temporaires des importations de beurre mentionnées ci-dessus.

Il semble que certains partenaires commerciaux croient que la hausse temporaire des importations de beurre devrait être permanente et qu’ils sont maintenant en quelque sorte en droit de conserver cette part du marché canadien – en plus de l'accès négocié dont ils bénéficient déjà. Or, nous ne sommes pas d’accord : nous respecterons toujours les engagements du Canada en matière de commerce international; cependant, le marché canadien des produits laitiers est petit comparativement à celui d’autres pays et est déjà rempli de lait canadien. Le Canada n’a pas à devenir un lieu de décharge pour la production excédentaire mondiale de produits laitiers chaque fois que d’autres pays en produisent en trop grandes quantités. La réalité, c’est que la population canadienne veut du lait et des produits laitiers canadiens et que, grâce à la gestion de l’offre, l’industrie laitière canadienne est toujours prête et disposée à fournir des produits laitiers nutritifs et de grande qualité pour répondre à cette demande.

Si vous voulez avoir la certitude que vos produits laitiers sont 100 % canadiens, la solution la plus simple est de chercher notre logo de certification de l’origine.