Protéger le sol et préserver l'eau
Découvrez comment les producteurs laitiers canadiens ouvrent la voie à des pratiques agricoles durables grâce à l'agriculture régénératrice. Ils adoptent ces pratiques visant à protéger la santé des sols et à conserver l'eau, afin d'assurer un avenir plus brillant et plus vert.
Les producteurs laitiers d’ici travaillent vers un avenir plus durable. Chaque jour, ils continuent de mettre en œuvre des pratiques agricoles innovantes qui font partie des principes de l'agriculture régénérative.
Pour préserver le sol et conserver l’eau, les producteurs peuvent choisir parmi de nombreuses pratiques: réduire le travail du sol, planter des cultures de couverture, faire la rotation des cultures, conserver des milieux humides et maintenir des bandes riveraines près des cours d’eau.
A quoi servent les cultures de couverture?
De nombreux producteurs plantent une culture secondaire dans leurs champs, souvent pour couvrir le sol de l'automne au printemps, ce qui aide à minimiser l'érosion potentielle du sol, augmente sa fertilité, l'oxygène et l'humidité, et aident à la lutte contre les mauvaises herbes, les ravageurs et les maladies qui attaquent les cultures. Ces bénéfices favorisent également la biodiversité du sol.
La rotation des cultures, ça fait quoi?
La rotation des cultures, c'est lorsqu’un producteur cultive différentes cultures dans un champ au fil des ans. Cette rotation permet d’améliorer la santé du sol, d’optimiser les éléments nutritifs dans le sol et lutter contre la pression des mauvaises herbes et des ravageurs.
Par exemple, un producteur laitier pourrait semer du maïs une ou deux années, des graminées vivaces pendant au moins deux ans et ajouter des légumineuses au cours de ces années. Un tel mélange au fil du temps permet d’obtenir une meilleure santé du sol, ce dernier retenant ainsi plus d'eau (nécessitant moins d'irrigation) et plus de nutriments (nécessitant moins d'engrais, car les légumineuses aident à rendre l'azote plus disponible dans le sol pour les cultures suivantes). Le sol peut aussi capter davantage de carbone provenant de l'atmosphère.
Qui dit un sol en meilleure santé, avec une structure améliorée, dit aussi des champs plus productifs et une plus grande biodiversité des microorganismes dans le sol.
Quel est l'intérêt d'incorporer des plantes vivaces dans la rotation des cultures?
Les plantes vivaces ont un système racinaire plus profond que les plantes annuelles, ce qui contribue à stabiliser le sol. Un sol plus stable a la possibilité de réduire le risque de pertes d'éléments nutritifs, d'augmenter l'efficacité de l'utilisation des éléments nutritifs par les plantes et de devenir un excellent habitat pour les microorganismes, les champignons, les vers de terre et autres organismes. Lorsque ces organismes se multiplient, ils aident à améliorer la structure du sol, ce qui contribue à renforcer la résilience de la ferme aux changements climatiques tout en captant davantage de carbone au fil des ans, et ce, en autant que le sol n’est pas perturbé. La luzerne et le trèfle sont des plantes vivaces que l'on trouve couramment dans les fermes laitières.
Quel est l'avantage de réduire le travail du sol?
Le travail du sol, c'est de préparer la terre pour faire pousser des cultures, en y incorporant es résidus de végétaux existants. De nombreuses fermes laitières ont adopté des pratiques de travail du sol réduites ou sans travail du sol, laissant les résidus et les racines des cultures de l'année précédente à la surface du sol.
Lorsque le sol n’est pas “ouvert”, il peut garder plus de carbone capturé dans le sol et le risque d'érosion de la couche arable par le vent ou l'eau est aussi réduit. Les pratiques de semis direct ou travail réduit du sol minimisent également la de consommation de carburant pour l'équipement agricole, ce qui réduit les émissions et le temps d’opération.
Découverte d’une ferme laitière d’ici
Explorez maintenantQu'est-ce que le pâturage en rotation?
Ce procédé consiste à déplacer les vaches dans différents prés ou enclos quelques fois par semaine, ce qui permet aux plantes du pâturage de repousser avant d'être pâturées à nouveau. La regénération des prés ou la nouvelle pousse favorise la séquestration du carbone.
Que sont les « zones tampons riveraines » et qu'est-ce qu’on y trouve?
Il s'agit de zones situées entre des terres agricoles cultivées et des cours d'eau, tels que des rivières et des zones humides. Ces zones agissent comme un corridor entre les terres cultivées et les rives d’un cours d’eau. Un diversité de végétaux y prospèrent car le sol y est riche et humide.
Les producteurs peuvent conserver ou restaurer une zone riveraine en y plantant des arbres, des fleurs sauvages ou d'autres espèces indigènes, favorisant la biodiversité naturelle.
Quel serait un exemple d’un partenariat qui aide les producteurs laitiers canadiens à gérer les zones humides?
Grâce à un partenariat avec Canards Illimités Canada, plusieurs producteurs laitiers d’ici restaurent des zones humides sur leur ferme. Les projets de restauration des zones humides aident à prévenir l'érosion des sols, à améliorer la qualité de l'eau et à préserver des habitats naturels.
Comment les producteurs laitiers utilisent le fumier et gèrent-ils les éléments nutritifs pour les cultures?
Les producteurs laitiers utilisent des matières organiques comme le fumier et le compost pour fournir des macros et micronutriments essentiels aux cultures. Ils peuvent également utiliser des engrais commerciaux pour assurer un apport équilibré en nutriments essentiels aux plantes cultivées.
Lors de l'application d'éléments nutritifs, les producteurs laitiers doivent tenir compte des besoins des cultures ainsi que de la présence d'éléments nutritifs déjà dans le sol pour s'assurer que les cultures obtiennent ce dont elles ont besoin.