Points saillants
- Les jeunes producteurs laitiers utilisent de nouvelles connaissances et compétences pour pratiquer un métier qui était autrefois principalement manuel.
- Grâce aux nouvelles technologies, ils transforment l’industrie laitière canadienne.
- Mais une chose demeure inchangée : un engagement bien canadien à produire le meilleur lait qui soit.
Parallèlement à l'arrivée des robots à la ferme et des colliers capteurs de données sur la santé des vaches, une nouvelle génération de producteurs laitiers a vu le jour. La production laitière a effectivement beaucoup changé au Canada au cours des 20 dernières années. Alors, que faut-il pour être producteur laitier au Canada aujourd'hui? Voici le point de vue de nos jeunes producteurs.
Il faut de la créativité
La créativité et de solides capacités de résolution de problèmes sont des atouts de plus en plus importants pour les producteurs laitiers d’aujourd'hui. Puisque la technologie permet maintenant de recueillir de nouveaux types de données, les producteurs peuvent être beaucoup plus créatifs dans leur recherche de solutions de gestion de la ferme, qu’il soit question de bien-être ou de confort animal, ou encore de gestion durable des cultures. Il ne s’agit pas simplement d’un travail manuel.
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Travailler avec la nature et la technologie, et diriger sa propre entreprise apporte d’autres types de défis. La situation peut changer à tout moment, explique Stéphanie. « On a une routine et une bonne idée de notre horaire au quotidien, mais on ne sait jamais ce qui peut arriver. » C’est lorsqu’un équipement brise ou que la météo fait des siennes que la créativité devient particulièrement utile.
Il faut vouloir bien faire les choses
Il est bien sûr important d’offrir aux vaches les nécessités de base, comme de bons aliments et une litière confortable, mais il est tout aussi important d’être patient et attentif. « Si tu n’aimes pas la bête en tant que telle, tu pars de loin », prévient Ana-Maria. En effet, les vaches qui ont une vie calme et confortable produisent naturellement plus de lait.
Ana-Maria affirme que la constance et son excellent sens de l’observation – des aptitudes qu’elle a perfectionnées dans sa précédente carrière d’intervenante en petite enfance – sont des éléments clés de son succès en tant que productrice laitière. Les vaches ont besoin d’une routine calme et stable, et plus une productrice ou un producteur connaît ses vaches, plus elle ou il sera en mesure d’en prendre soin.
Il faut du cran
« Les gens sont étonnés que l’on puisse vouloir faire ça », dit Stéphanie en riant, faisant allusion à l’horaire de travail, c’est-à-dire 7 jours par semaine, 365 jours par année. Mais pour elle, tout ce travail en vaut la peine, car elle sait toute l'attention et tout l'amour qu’il faut pour produire des aliments de qualité, que ce soit du lait canadien ou un pot de confiture de fraises maison.
Pour de nombreux producteurs, comme Marie-Pier, les vaches sont la priorité absolue. « Les animaux, c’est ma priorité numéro un. C’est vraiment ça qui me fait lever à tous les matins. Je n’ai pas l’impression de travailler quand je vais à la ferme », dit-elle, tout en admettant qu’elle était debout à 5 h ce matin pour traire les vaches.
Un engagement envers la qualité
Produire le meilleur lait canadien qui soit ne se limite pas à penser au produit final. C’est un vrai travail d’amour.
« Nous sommes en quelque sorte tous reliés, indique Stéphanie. Par exemple si je donne à ma mère quelque chose que nous avons produit, qu’elle le partage avec ses amis et qu’eux le partagent avec leur famille. Je veux toujours être fière de la qualité de ce que nous produisons, et la qualité est selon moi effectivement toujours au rendez-vous. »