Saviez-vous que la gestion de l’offre s’est avérée être une approche réussie chez nous au Canada? Le concept a été conçu ici dans les années 1960, à la suite d’une période de volatilité du marché, comme un moyen permettant d'assurer un rendement équitable aux producteurs et de répondre à la demande intérieure. Officiellement établi dans les années 1970, les producteurs de lait, d'œufs et de volaille gèrent aujourd'hui leurs entreprises dans le cadre de la gestion de l'offre.
La gestion de l'offre crée également de nombreux emplois à la ferme et à l’extérieur de la ferme - notamment des emplois de vétérinaires, de conseillers en alimentation animale, de fournisseurs d'équipement et d'aliments pour animaux, de conducteurs de camion, d’inspecteurs, de transformateurs, de détaillants et d’administrateurs - pour n'en citer que quelques-uns! En fait, les secteurs soumis à la gestion de l'offre au Canada créent l'équivalent combiné de 339 000 emplois à temps plein et contribuent à hauteur de 30,1 milliards de dollars au PIB du pays.
On comprend mieux la gestion de l’offre si on la divise en trois piliers qui assurent l’équité pour les consommateurs, les producteurs et les Canadiens. Voici ce que ces trois piliers signifient :
La quantité d’aliments nécessaire est produite en vue de répondre aux besoins des consommateurs
À la base, la gestion de l’offre repose sur le travail d’équipe, car les producteurs travaillent ensemble pour convenir des modalités qui assureront aux consommateurs un approvisionnement stable et prévisible en lait de grande qualité. Les consommateurs ont ainsi la certitude que les aliments qu'ils aiment seront disponibles lorsqu'ils en auront besoin.
Cette efficacité est importante, car elle crée un secteur équilibré et vigoureux – ce qui est une priorité pour les consommateurs comme pour les producteurs.
La gestion de l'offre offre une rémunération équitable aux producteurs et un prix stable aux consommateurs
Les producteurs collaborent pour vendre aux transformateurs le lait, la volaille et les œufs qu’ils produisent à un prix qui reflète leurs coûts de production. Cela permet aux producteurs d'obtenir une rémunération équitable, mais aussi aux consommateurs de bénéficier de prix stables. De plus, si l'on considère que les pays qui n’utilisent pas un système de gestion de l’offre doivent apporter un soutien supplémentaire aux fermes par l’entremise de subventions, comme les États-Unis : cela signifie que les Américains paient deux fois pour leurs produits laitiers - une fois en tant que contribuables, et une autre fois en tant que consommateurs.
Les importations étrangères sont limitées afin de garantir aux Canadiens l'accès à des aliments sains, salubres et produits localement
Limiter l'accès des étrangers à notre marché permet de garantir un volume prévisible d'importations. Les Canadiens n'ont pas non plus à se préoccuper de savoir si ces importations répondent aux mêmes normes rigoureuses que les nôtres. La pandémie, en particulier, a démontré l’importance d’un approvisionnement stable en produits alimentaires locaux en période de crise, lorsque l'accès à nos frontières peut être limité. La réponse souple du secteur laitier aux défis posés par la pandémie n'est qu'un exemple parmi d'autres de l'efficacité du système canadien de gestion de l'offre.
La gestion de l'offre est ici pour le Canada et ici pour les Canadiens. De la ferme à l'assiette, les produits laitiers, les œufs et les volailles du Canada répondent à certaines des normes les plus strictes au monde. De plus, la tranquillité d'esprit que procure la gestion de l'offre permet aux producteurs d'investir dans des pratiques et des installations novatrices pour produire certains des meilleurs aliments de la planète, ici même, chez nous. Bien que cela puisse sembler complexe au premier abord, lorsqu'on y réfléchit, ce que la gestion de l'offre signifie pour les Canadiens est très simple : la gestion de l'offre fait en sorte que les producteurs puissent nourrir leurs concitoyens et leurs familles.
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