57 pratiques environnementales

Chaque producteur laitier canadien suit proAction MD, un programme national obligatoire d'assurance qualité qui établit le cadre d'une agriculture durable, mettant en lumière 57 pratiques environnementales.

Cows grazing in field

proActionMD est un programme national d’assurance de la qualité pour le secteur laitier canadien. Ce programme est obligatoire dans toutes les fermes laitières canadiennes, encadrant ainsi les normes élevées applicables à la production laitière. Dans le cadre de proAction, les producteurs fournissent aux clients des preuves du travail qu’ils accomplissent pour assurer la qualité et la salubrité du lait, et améliorer continuellement le bien-être et la santé des animaux de même que la protection de l’environnement.

En vertu de proAction, les producteurs laitiers misent sur l’amélioration continue afin que les consommateurs puissent avoir la certitude que leur lait a été produit en pensant à la santé à long terme de l’environnement.

Liste des 57 pratiques environnementales

« L'un des meilleurs moyens de savoir quelle quantité d'engrais et de fumier appliquer pour en tirer le meilleur parti et à moindre coût, ainsi que pour réduire les excédents, consiste à prélever au hasard, au début du printemps, un échantillon de sol d'environ 30 cm dans chaque champ et à l'envoyer à un laboratoire pour analyse. L'analyse portera sur les éléments minéraux nécessaires aux cultures, mais aussi sur l'acidité et la salinité, en fonction du sol et de l'endroit. Au fil du temps, disons 5 ans, il serait bon d'évaluer le carbone du sol pour s'assurer que les pratiques agricoles utilisées, telles que le travail du sol et l'atténuation de l'érosion, contribuent à stabiliser ou à améliorer le sol. Le compactage du sol devrait également être testé, car il réduit le rendement et augmente le ruissellement. » 

- Shabtai Bittman, chercheur à Agriculture et Agroalimentaire Canada, Colombie-Britannique  

SANTÉ DES SOLS

Réduire le compactage du sol

1. Un système de guidage est utilisé dans les champs/la circulation est restreinte à des secteurs précis

2. La circulation dans les champs est évitée lorsque les conditions ne sont pas adéquates (p. ex. sol très mouillé)

3. La fréquence de la circulation est limitée

4. L’équipement qui entre dans les champs est muni de pneus larges, de roues doubles ou triples, ou de chenilles

5. Les pneus des tracteurs sont bien gonflés et le tracteur est bien balancé

6. Un boyau traîné est utilisé pour le fumier liquide au lieu d’un camion-citerne

Réduire l’érosion des sols

Apprenez-en plus sur Protéger les sols : https://producteurslaitiersducanada.ca/fr/developpement-durable/proteger-le-sol-et-preserver-leau

7. Le travail réduit du sol est pratiqué systématiquement dans tous les champs

8. Des voies d’eau gazonnées ou une couverture végétale permanente sont présentes dans les zones sujettes à l’érosion

9. Haies brise-vent près des champs

10. Des bandes riveraines ou des bandes boisées sont utilisées pour prévenir les pertes de sol dans l’eau de surface

11. La restauration des paysages est pratiquée pour remplacer les sols érodés au sommet des collines, là où applicable

12. Des cultures de couverture sont utilisées pendant les saisons où il n’y a pas de production ou entre les rangs durant la saison de culture

13. Un travail du sol à contre-pente ou une culture en bandes de niveau sont utilisés

14. Une protection est utilisée pour l’avaloir d’évacuation (p. ex. chutes enrochées)

15. Des bassins de sédimentation et de rétention des eaux sont utilisés

Augmenter le carbone dans le sol

Apprenez-en plus sur le carbone dans le sol : https://producteurslaitiersducanada.ca/fr/lait-au-canada/lexcellence-laitiere/lagriculture-regeneratrice-en-production-laitiere-au-canada-transformer-les-pratiques-agricoles-pour-la-durabilite-et-la-resilience

16. Un plan de rotation des cultures établi sur un minimum de 3 ans est suivi (en incluant des vivaces à enracinement profond ou à long terme au moins 2 années de suite)

17. Pâturage en rotation

18. La ferme pratique l’épandage du fumier selon le besoin de la culture et privilégie son utilisation par rapport à l’application d’engrais azoté synthétique

19. Culture intercalaire

Zones de faible productivité ou salinité

20. Traiter différemment les zones de champ à faible productivité ou à faible salinité (par exemple, conservez-les dans des cultures vivaces ou tolérantes au sel).

GAZ À EFFET DE SERRE

Évaluer et réduire l’utilisation d’énergie

Apprenez-en plus sur l'efficacité énergétique : https://producteurslaitiersducanada.ca/fr/developpement-durable/efficacite-energetique

21. Une vérification énergétique a été réalisée sur la ferme

22. La ferme a installé des équipements écoénergétiques :

  • L’éclairage
  • La ventilation
  • La laiterie (p. ex. pompes à vide, refroidisseurs à plaques, chauffe-eau à haute efficacité énergétique)
  • D’autres machineries agricoles (p. ex. équipement d’irrigation)

23. Le travail réduit du sol est pratiqué systématiquement dans les champs

24. Au moins un moteur au diesel d’une machinerie de la ferme a été converti par un moteur électrique ou au gaz naturel renouvelable

Réduire les gaz à effet de serre

25. La ferme travaille avec un spécialiste de la nutrition des ruminants dans le but suivant :

  • Obtenir une valeur faible pour l’azote uréique du lait (AUL)
  • Cibler une réduction des émissions entériques (au moyen d’additifs suggérés)
  • Améliorer la conversion alimentaire
  • Améliorer la santé animale

26. La ferme vide complètement l’entreposage du fumier au moins 2 fois par année

27. Une technologie de gestion du fumier est utilisée pour réduire les émissions (p. ex. couverture de la fosse, compostage du fumier avec ou sans séparation solide-liquide, biodigesteur)

28. La ferme a investi dans une source d’énergie renouvelable et l’utilise sur la ferme :

  • Biogaz (p. ex. biodigesteur, digestion anaérobie)
  • Solaire (p. ex. panneaux solaires)
  • Vent (p. ex. éoliennes)
  • Autre

29. La ferme achète de l'énergie renouvelable pour utilisation sur la ferme

30. La ferme a participé à un projet de recherche sur les gaz à effet de serre

31. La ferme a utilisé un outil reconnu à la ferme (par exemple, Fermes Laitières +, Holos, Cool Farm Tool) pour estimer les émissions de gaz à effet de serre

« Le fumier de vaches laitières est une excellente source d'éléments nutritifs pour les cultures et permet même d'accumuler du carbone dans le sol. De nouvelles méthodes d'utilisation du fumier provenant de vaches laitières améliorent son efficacité pour les cultures et minimisent l'impact potentiel sur l'air, l'eau et le climat. Les cultures de couverture, les cultures intercalaires et la rotation des cultures augmentent la biodiversité et parfois aussi [la présence des] pollinisateurs.  » 

- Shabtai Bittman, chercheur à Agriculture et Agroalimentaire Canada, Colombie-Britannique  

Biodiversité

Milieux humides et cours d’eau

Apprenez-en davantage sur le partenariat avec Canards Illimités Canada  https://producteurslaitiersducanada.ca/fr/developpement-durable/nos-partenaires-en-matiere-de-durabilite/canards-illimites-canada 

32. Des milieux humides rétablis/améliorés au cours des 10 dernières années, incluant ceux construits pour filtrer le fumier ou l’eau de lavage de la laiterie

33. Des milieux humides n’ont pas été drainés au cours des 10 dernières années

34. L’accès aux cours d’eau est restreint par des clôtures ou est géré de façon à limiter l’accès des animaux

35. L’accès aux milieux humides est restreint par des clôtures pour empêcher les animaux d’y accéder

36. Une bande de végétation (bande riveraine) crée une zone tampon en bordure des cours d’eau ou milieux humides

Protéger la biodiversité

Apprenez-en davantage sur la biodiversité: https://producteurslaitiersducanada.ca/fr/developpement-durable/preserver-la-biodiversite

37. Des lieux de nidification ont été installés sur la ferme (p. ex. chauve-souris, oiseaux)

38. Des zones naturelles pour l’habitat de la faune sont clôturées ou maintenues sur la ferme

39. Des corridors sont établis entre les zones naturelles grâce à des zones activement cultivées ou à d’autres zones agricoles, (p. ex. au moyen de clôtures/haies, de fossés, de bandes boisées, de plantations de protection, de bandes de fleurs ou de bandes de prairies, etc.)

40. Au cours des 10 dernières années, des forêts ou des prairies indigènes n’ont pas été converties en superficies en culture

41. Au cours des 10 dernières années, des pâturages n’ont pas été convertis en superficies en culture

42. Au cours des 10 dernières années, des terres cultivées ont été converties en forêt ou en prairies/pâturages

43. Des piles de roches ont été laissées intactes dans les zones non cultivées, par ex. brise-vent ou bords de champ (pour l’habitat des reptiles)

44. Les arbres sur pied morts sont laissés sur place lors de la collecte du bois de chauffage pour servir d’habitat (aux pics et aux oiseaux qui nichent dans des cavités)

45. Au cours des deux dernières années, les pratiques à la ferme ont été modifiées en raison de la présence d’espèces particulières (p. ex. vous avez récoltée tardivement le foin, c.-à-d. après le 15 juillet ou n’avez pas, récolté cette une zone après avoir vu un goglu des prés ou vous avez agrandi la zone tampon autour d’un milieu humide en raison de la nidification des canards, etc.)

46. La ferme pratique le pâturage en rotation

47. La ferme a un plan de biodiversité élaboré en partenariat avec un organisme de conservation

48. Une entente d’intendance/de conservation ou une servitude de conservation a été signée avec une organisation de protection de la nature pour préserver un habitat faunique sur la ferme.

  • Voici des exemples d’organisations de protection de la nature : Canards Illimités Canada [CIC], Conservation de la nature Canada [CNC], Société protectrice du patrimoine écologique du Manitoba [SPPEM], Fondation de la Faune, d’autres groupes d’intendance en agriculture, ou des autorités relatives aux bassins hydrographiques ou à la protection de la nature
Gérer la santé et l’habitat des pollinisateurs

49. Installer ou permis à d’autres d’installer des ruches sur la ferme pour accueillir des abeilles pollinisatrices

50. Des mesures sont mises en place pour minimiser l’utilisation d’intrants chimiques, particulièrement de pesticides (bandes de prairie, culture intercalaire, maintien d’habitats variés autour des champs, etc.)

51. La lutte antiparasitaire intégrée est pratiquée ou la ferme est certifiée biologique pour les cultures. La lutte antiparasitaire intégrée repose sur les principes de prévention, d’observation, de surveillance et d’intervention appropriée

52. Les organismes nuisibles sont surveillés et identifiés avant d’appliquer des pesticides à un seuil prédéterminé (l’application généralisée de pesticides est évitée)

53. Des registres d’application de pesticides sont maintenus (p. ex. fournisseur des pesticides, raison de la pulvérisation, seuil déclencheur de la pulvérisation, nom du produit, taux d’application, secteurs pulvérisés, date, heure, conditions météorologiques (vitesse du vent, température, couverture nuageuse, humidité relative), humidité du sol, stade de croissance des cultures et des mauvaises herbes/insectes/maladies)

« La diversité des cultures est utile, en particulier au niveau du paysage. Il est préférable que les exploitations soient diversifiées et que les cultures et les bordures de champs soient gérées de manière à favoriser les arbres et la végétation boisée. Cette approche offrira des refuges diversifiés à la faune et à la flore, et dans l'ensemble du paysage, les cultures diversifiées et les amendements organiques comme le fumier amélioreront la santé du sol et la diversité biologique des microbes, des invertébrés et des petits vertébrés. » 

- Shabtai Bittman, chercheur à Agriculture et Agroalimentaire Canada, Colombie-Britannique

AUTRES SUJETS

Limiter la production et le ruissellement des effluents d’ensilage à partir de l’entreposage de l’ensilage de la ferme

54. Un système de captage des effluents d’ensilage est installé et entretenu à la ferme

55. L’entrepôt d’ensilage est situé loin des sources d’eau de surface ET à une élévation plus faible par rapport à ces sources

56. Les silos horizontaux sont couverts ou ont un toit ET sont situés sur une plateforme cimentée plutôt que directement sur le sol

Gérer les déchets plastiques de la ferme de manière à éviter de les brûler ou de les enfouir à votre ferme

Apprenez-en plus sur la gestion des plastiques à la ferme : https://dairyfarmersofcanada.ca/en/sustainability/reducing-and-recycling-plastic

 

57. Conteneurs chimiques et autres déchets plastiques (par exemple ficelle, enrubannage, couvertures d'ensilage, sacs d'alimentation, etc.) :

  • Éliminés dans un site d'enfouissement
  • Recyclés
  • Retournés à l'aide d'un programme de reprise
  • Réutilisés ou transformés
  • La ferme choisit des produits et / ou des emballages de produits qui ont un impact moindre sur l'environnement (p. ex. réutilisable, biodégradable, moins de plastique)