Brown cows in a field

Comment réduisons-nous nos émissions?

Les Producteurs laitiers du Canada sont engagés à atteindre la carboneutralité provenant des fermes laitières canadiennes d’ici 2050. Le secteur s’est également fixé des cibles concernant les sols et les terres, l’eau, la biodiversité, les déchets et l’énergie.

L'empreinte carbone d'un litre de lait parmi les plus faibles au monde

L’empreinte carbone des producteurs laitiers en contexte

Les producteurs sont aussi des citoyens de notre planète, et nous avons tous un rôle à jouer dans la lutte contre les changements climatiques. Tout comme leurs parents et leurs grands-parents, les producteurs d’aujourd’hui ont à cœur de préserver les ressources pour les générations futures parce que la plupart des fermes laitières sont transmises d’une génération à l’autre. Les producteurs souhaitent véritablement préserver à long terme leurs terres et le produit qu’ils vendent.

De plus, les producteurs sont à même de constater les impacts des changements climatiques. Qu’il s’agisse de sécheresses, d’inondations, de feux de forêt ou de tempêtes, les phénomènes météorologiques extrêmes ont un véritable impact sur les fermes. Or, il existe de nombreuses façons pour les producteurs de contribuer à la protection de l’environnement qui sont bonnes pour les affaires, bonnes pour les animaux et bonnes pour la planète.

Grâce à l’efficacité et à l'innovation constantes des producteurs laitiers canadiens, notre empreinte carbone est non seulement faible, mais elle est aussi en baisse. Aujourd’hui, la production laitière au Canada représente environ 1 % des émissions totales de gaz à effet de serre (GES) de notre pays. Pour mettre ce chiffre en contexte, l’ensemble de la production agricole au Canada (cultures et animaux), représente environ 8 à 10 % des émissions du pays, selon les années. Les plus grandes parts du gâteau reviennent au secteur des transports avec presque 30%, et les sources de combustion fixes avec 45% des émissions. La balance comprend les processus industriels, les déchets et d’autres activités.¹

Réduire notre empreinte carbone

L’empreinte environnementale de la production laitière canadienne est déjà parmi les plus faibles au monde. Entre 1990 et 2019, l’empreinte carbone du lait produit au Canada a diminué de 24 % par litre, selon les données gouvernementales. Aujourd’hui, l’empreinte carbone liée à la production d’un litre de lait est inférieure à la moitié de la moyenne mondiale.

Les émissions liées à la production d’un litre de lait canadien représentent moins de la moitié de l’empreinte moyenne mondiale d'un litre de lait. En fait, nos émissions provenant de la production de lait sont parmi les plus faibles au monde, étant similaires ou inférieures à celles de la production de lait dans des pays comme les États-Unis, la France et la Nouvelle-Zélande. ²

Nous nous engageons à poursuivre ces progrès pour assurer l’avenir de nos fermes et la santé de notre planète.

Ce que « carboneutralité » signifie vraiment

La « carboneutralité » signifie atteindre un équilibre global entre les émissions de gaz à effet de serre (GES) qui contribuent aux changements climatiques (notamment le dioxyde de carbone, le méthane et l’oxyde nitreux) et la suppression des GES. L’idée est de réduire le plus possible les émissions à la ferme et de compenser le reste par des crédits ou des puits de carbone, ce qui permet d’amener les émissions nettes à zéro.

Une famille de producteurs laitiers se promène dans leur étable
Une famille de producteurs laitiers se promène dans leur étable

Comment les producteurs laitiers atteindront-ils la carboneutralité?

Le secteur de la production laitière atteindra la carboneutralité grâce à une combinaison de réduction des émissions et de suppression du carbone, que l’on appelle communément la « séquestration du carbone ». Les activités de séquestration, comme la plantation de cultures et d’arbres, aident à capter le carbone de l’atmosphère et à le rapporter dans le sol ou les plantes, voire à en transformer une partie en nourriture. L’équilibre entre les émissions et les suppressions fera en sorte d’amener les émissions nettes à zéro.

Les consultations avec des experts en environnement montrent que cet objectif est réaliste et atteignable. Les progrès que nous avons réalisés jusqu’à présent en matière de développement durable rendent notre cible accessible. 

Plusieurs fermes au Canada ont déjà réduit leurs émissions en adoptant diverses technologies et pratiques exemplaires de gestion qui rendent l’agriculture plus efficace.

Certaines fermes ont même adopté des technologies qui permettent de prévenir les émissions en les convertissant en énergie renouvelable, tandis que d’autres ont adopté l’énergie éolienne ou solaire. Réduire ou éliminer le travail du sol lorsque possible contribue aussi à garder le carbone dans le sol plutôt que dans l’air.

Les producteurs seront encouragés et incités à réduire leurs émissions, à choisir des options énergétiques à plus faibles émissions de carbone ou à séquestrer le carbone dans le sol. Par exemple, de la formation sera offerte et il sera possible de miser sur des possibilités de financement et des programmes des gouvernements et d’autres intervenants pour soutenir ces initiatives.

De nombreuses mesures peuvent être prises – et dans de nombreux cas, elles sont déjà prises – à la ferme pour réduire, capter et compenser les émissions de GES. Divers outils permettant de mesurer, de surveiller, de déclarer et de vérifier avec précision les réductions d’émissions existent déjà ou sont en développement, et les nouvelles technologies deviennent plus accessibles avec le temps, ce qui augmente le potentiel d’adoption.

Jeter les bases de la carboneutralité

Les PLC se sont engagés à faire connaître au cours des prochains mois les mesures qu’ils prendront pour atteindre la carboneutralité. Les producteurs contribuent déjà par l’entremise du volet Environnement de proAction. Les PLC veilleront à ce que le travail effectué dans le cadre de ce volet puisse être reconnu et déclaré comme élément de cette stratégie de durabilité.

Les PLC encourageront l’adoption de pratiques exemplaires de gestion efficaces en vue de réduire les émissions dans les fermes. Par ailleurs, une gamme d’outils et de ressources sera mise au point pour aider les producteurs à mettre en œuvre les pratiques exemplaires de gestion les mieux adaptées à leurs activités. Pour nous aider à y parvenir, un groupe consultatif de producteurs sur la durabilité a été formé et rassemble des représentants de partout au pays.

Diverses initiatives de réduction des émissions et programmes gouvernementaux seront mis à profit pour augmenter les taux d’adoption dans les fermes. Les PLC s’appuieront également sur des partenariats avec d’autres organisations aux vues similaires afin de favoriser l’adoption des initiatives – des organisations comme AgriRÉCUP, Arbres Canada et Canards Illimités Canada peuvent faciliter le recyclage du plastique, la protection des cours d’eau et la promotion de la biodiversité.

Biodigesteurs
Certains producteurs laitiers utilisent des biodigesteurs pour transformer le méthane du fumier de vache en électricité.

Autres initiatives de réduction d’émissions

Les investissements du secteur laitier canadien dans la recherche permettent de réaliser des progrès importants et contribuent à rendre notre cible de carboneutralité d’ici 2050 atteignable. En voici quelques exemples :

Biodigesteurs : Les émissions provenant du fumier peuvent être réduites grâce à un processus appelé digestion anaérobie, avec l'avantage supplémentaire de produire une forme d'engrais vert et une énergie renouvelable. Le biodigesteur d'une ferme typique peut produire suffisamment d'électricité pour 11 maisons ! 

Séquestration du carbone : Les fermes canadiennes, avec leurs cultures, graminées et boisés, font partie de la solution au problème climatique, car elles séquestrent activement le carbone de l'atmosphère dans le sol, par le biais du processus naturel de photosynthèse dans les plantes qui soutiennent les animaux et l'écosystème local.

Amélioration de la nutrition animale : En améliorant l’alimentation des vaches, nous pouvons réduire les émissions de méthane qu’elles produisent. Des recherches sont d’ailleurs déjà en cours sur de nouvelles stratégies d’alimentation.

Stratégies d’élevage : La reproduction sélective permet de produire des vaches qui transforment leurs aliments plus efficacement.

Énergie renouvelable : Les émissions provenant du fumier peuvent être réduites en le transformant en énergie renouvelable grâce à un processus appelé « digestion anaérobie », qui entraîne l’avantage supplémentaire de produire une forme d’engrais écologique. De plus, beaucoup de producteurs installent des panneaux solaires ou des éoliennes sur leurs terres (là où les conditions météorologiques le permettent).

Conservation de l’eau : Les producteurs laitiers canadiens ont réduit la quantité d’eau nécessaire pour produire un kilogramme de lait de 6 % au cours des dernières années.

Gestion du fumier : Les fermes laitières profitent d’une source abondante d’engrais naturel : le fumier de vache. Les producteurs gèrent donc soigneusement le fumier et testent les sols pour en tirer le meilleur parti dans leurs champs. Le fumier de vache favorise l’activité microbienne dans le sol, en plus de réduire le besoin d’engrais à base de pétrole. D’autres pratiques, notamment vider complètement les fosses de fumier et les recouvrir de paille, peuvent également diminuer considérablement les émissions de méthane.³

Travail réduit du sol : De nombreuses fermes ont adopté des pratiques de culture sans labour, de semis directs ou de travail réduit du sol. Elles laissent notamment les souches et les racines de la récolte précédente dans le sol, ce qui aide à y conserver davantage de carbone et à réduire l’érosion de la couche arable.

Rotations des cultures : Des rotations de cultures diversifiées et stratégiques permettent d’améliorer la santé des sols. Ainsi, ces derniers retiennent plus d’eau (nécessitant moins d’irrigation), de nutriments (nécessitant moins d’engrais) et de carbone (réduisant les gaz à effet de serre dans l’atmosphère).

Cultures de couverture : De nombreux producteurs plantent également une culture secondaire dans leurs champs pour aider à minimiser l’érosion potentielle du sol, augmenter la fertilité et l’humidité du sol et lutter contre les mauvaises herbes, les ravageurs et les maladies. Tout ceci favorise la biodiversité.

Une famille achète des produits laitiers

Le rôle de la gestion de l’offre dans le développement durable

Le développement durable n’aura pas à se faire au détriment de la situation économique du producteur ou du prix du lait. En vertu de la gestion de l’offre, les producteurs laitiers travaillent collectivement pour aligner leur production à la demande du marché canadien. Le système a été inventé au Canada dans les années 1960, après une période de volatilité du marché, comme moyen d'assurer un rendement équitable aux agriculteurs et de répondre à la demande intérieure. Cette efficacité est importante, car elle crée une industrie durable – ce qui est une priorité pour les consommateurs comme pour les producteurs. 

Sources

(1)    Gouvernement du Canada - Environnement et Changement climatique. Sources et puits de gaz à effet de serre : sommaire 2021. 

(2)    Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (2019). Climate change and the global dairy cattle sector. http://www.fao.org/3/CA2929EN/ca2929en.pdf

(3)    https://www.dairyresearch.ca/userfiles/files/FR_gestion_fumier_PLC_017_final.pdf 

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